L’origine de l’acte d’allégeance des cannois aux moines de Saint-Honorat remonte à l’an 1448, au temps où les familles cannoises face aux razzias sarrasines, durent leur survie à la présence armée et bienveillante de la communauté monastique.
Le 20 février 1448, les habitants de Cannes firent le serment suivant à leur suzerain, père abbé de Lérins – Dom Marie de Plaisance – à l’époque : « Monseigneur, Nous, habitants de ce pays, venons vous reconnaitre comme Prince du Sépulcre et Seigneur de notre Cité. Humblement prosternés devant vous, nous vous prions de nous bénir ainsi que nos familles et nos terres. »
En contrepartie, dom Marie de Plaisance accorda garantie et privilèges économiques, assortis d’une condition : chaque année, le jeudi de l’ascension, les Cannois se rendraient à l’abbaye pour renouveler leur allégeance.
Le jour de l’Ascension, les descendants des anciennes familles cannoises se rendent à L’Ile Saint Honorat, havre de paix, pour perpétuer le serment d’allégeance fait par leurs ancêtres. Après avoir assisté à la Grand Messe chantée par les moines en l’église abbatiale de Lérins, il se rendent en procession devant la chapelle Saint-Pierre au son des galoubets et tambourins pour perpétuer le geste des offrandes des produits du terroir à leur suzerain, seigneur de Cannes, prince du Saint Sépulcre, le Père Abbé de l’Abbaye de Lérins.
Genou en terre ils demandent la protection aux moines par le serment dit en provençal et en français et remettent aux moines les offrandes.
Ce geste symbolique exprime le véritable sens de la tradition qui doit se transmettre de génération en génération.
Mounseignour,
Es emè un prefound respèt Souvetan renouvela encuei Bràvi Gènt ! Geinoui en terro ! Mounseignour, Umblamen prousterna davans vous, |
Monseigneur,
C’est avec un profond respect Nous souhaitons aujourd’hui renouveler Braves gens, genou en terre! Monseigneur! Humblement prosternés devant vous, |